L’égalité des sexes est un objectif de développement durable. Il compte parmi les plus grands défis en matière de droits fondamentaux. De ce fait, l’accomplissement de cette vision prend par l’intégration de nouvelles normes sociales. Notamment, reconnaître aux filles et aux femmes leur autonomie corporelle. Des organisations internationales sont actives sur le concept. C’est le cas de l’UNFPA pour son projet intitulé « Mon corps m’appartient : revendiquer le droit à l’autonomie et à l’autodétermination ». Cependant, il reste beaucoup à faire en matière d’autonomie corporelle. Car il s’agit d’un droit absolu qu’il est nécessaire de reconnaître d’abord aux filles, aux femmes pour leur permettre un meilleur épanouissement dans la société mais également aux hommes.
Autonomie corporelle : qu’est-ce que c’est ?
L’autonomie corporelle consiste à avoir le droit de prendre ses propres décisions pour son corps et son avenir. Il s’agit d’avoir l’autonomie nécessaire pour faire des choix éclairés. Ces valeurs sont universelles. En effet, c’est un droit inaliénable pour une personne de choisir sans craindre des violences ou les interventions de tierces personnes pour décider à sa place. C’est un principe que beaucoup de pays à travers le monde ont décidé de protéger afin qu’il soit respecté. Également, le respect de l’autonomie corporelle est très important d’autant plus qu’il est un fondement indispensable à l’éthique médicale internationale.
Faible représentation dans les instances de décisions
En réalité, ce qu’il faut savoir, c’est que le pouvoir de décision de la femme est lié à la connaissance de son corps et de ses droits en santé sexuelle et reproductive (SSR). Cependant, cet aspect individuel de la chose est influencé par des facteurs sociaux et économiques. En l’occurrence, il faut à une femme une bonne éducation sans quoi, sa maîtrise de l’autonomie corporelle est faible.
Autonomie corporelle des filles et des femmes en chiffres
Selon le rapport « Mon corps m’appartient » initié par l’UNFPA, les statistiques prouvent que les femmes disposent de seulement 75 % des droits légaux des hommes dans le monde. En dehors de cet aspect, il faut noter que les femmes n’ont pas souvent le pouvoir pour aller contre ces inégalités au niveau de leurs droits. Pendant ce temps, le pouvoir de l’homme prend de l’ampleur et parvient à impacter les choix sexuels et reproductifs des filles et des femmes. Vous avez très peu de chance de vous imposer sur le marché du travail ou dans les processus décisionnaires, lorsque vous êtes une femme et ne parvenez pas à faire certains choix tels que :
- Quand et combien d’enfants à faire ?
- Opter pour aller à l’école plutôt que de se marier et abandonner l’école ;
En moyenne, on parle de 55 % de femmes capable d’user convenablement de leur autonomie corporelle selon une enquête basée sur 57 pays en développement.
L’autonomie corporelle des femmes est vue comme une menace d’autant plus que pour certains cela pourrait nuire à certains dans leur autonomie.
Dans le même temps, la chose est vue comme un élément à même d’affaiblir les traditions et les religions or ce n’est pas le cas. En effet, l’autonomie corporelle de la fille et de la femme n’est pas qu’une question de SSR. L’autonomie va bien au-delà. Le principe prend en compte également la personne que vous êtes ainsi que toutes vos aspirations dans la vie.
Que peut-on faire pour remédier à cela ?
Afin de permettre aux femmes de mieux jouir de leurs droits en matière d’autonomie corporelle, il faut mettre la priorité sur les hommes afin d’atteindre cet objectif. L’homme n’est pas le seul à disposer d’une autonomie corporelle, la femme aussi doit également en bénéficier.
C’est un droit et si nous voulons un jour atteindre l’égalité visée entre les hommes et les femmes, il faut leur reconnaître ce pouvoir. Ainsi, il s’agira de faire la promotion de la masculinité positive. Démontrez aux hommes les inconvénients de leur domination.
En l’occurrence, il est possible de réduire le taux des rapports sexuels non protégés. De ce fait, il y a une faible prolifération des cas de maladies sexuellement transmissibles. Aussi, il faut que le gouvernement soit impliqué dans cette lutte afin qu’elle puisse aboutir.
Somme toute, voilà ce qu’il y a comprendre de l’autonomie corporelle des filles et des femmes. Elles usent moins de leur droit de décider pour elle-même et donc, il est important de travailler pour qu’elles jouissent de cela à plein temps.