L’ouverture des centres d’offre de services en SRAJ (santé de reproduction des adolescents et jeunes) dans un contexte où les hôpitaux ont mauvaise presse, présente alors un défi essentiel : la bonne prise en charge des patients pour garantir l’accélération du progrès de l’usage des services de planification familiale.
Les centres de santé doivent être des espaces sûrs où tout va bon train, afin de satisfaire chaque patient. Dans bien de pays africains, malheureusement, ce n’est pas le cas. Les structures sanitaires du continent ont de plus en plus une mauvaise réputation.
Dysfonctionnements divers et mépris pour les patients caractérisent ces centres de santé que les populations se résolvent finalement à ne plus fréquenter. De ce fait, dans certaines régions, on note l’augmentation des pratiques illicites pouvant porter gravement atteinte à la santé. Ce peu fameux tableau a nécessité par endroit des actions visant à rendre les formations sanitaires plus humaines : entre autres mesures, le relèvement des plateaux techniques et des capacités des personnels soignants viennent mitiger les risques auxquels s’exposent les patients.
L’ouverture des centres d’offre de services en SRAJ (santé de reproduction des adolescents et jeunes) dans ce contexte présente alors un nouveau défi : obtenir des personnels dépêchés dans ces centres la qualité de prestation qui garantisse l’accélération du progrès de l’usage des services de planification familiale. Autrement dit, la bonne prise en charge des patients dans les centres d’offre de services en SRAJ devient un impératif.
Une mauvaise prise en charge impacte négativement l’économie
Selon les ODD (Objectifs de développement durable), la couverture santé universelle est un objectif très important. Il vise à atteindre un certain seuil de sécurité sur le plan sanitaire sans qu’il en découle des contraintes économiques pour les individus, les familles et les communautés locales tout en favorisant une productivité plus accrue et plus égalitaire au niveau de l’économie et des sociétés.
Néanmoins, avant d’atteindre cet objectif, il est important de travailler sur la qualité des prises en charge. En l’occurrence, cela est important au niveau des centres d’offre de services en SRAJ. L’une des conséquences qu’on note est l’impact négatif que cela pourrait avoir sur l’économie.
En effet, hormis son incidence sur la vie des populations, une mauvaise prise est une perte de temps et un gaspillage de ressources. Opter pour une bonne prise en charge conduit à une amélioration sanitaire au niveau des patients, mais c’est également une nécessité économique.
Dans les pays pauvres, le manque de soins de qualité engendre d’énormes dépenses. Les ressources étant limitées dans le secteur, il faut les utiliser efficacement en fournissant des prestations de qualité.
Objectif spécifique de la couverture santé universelle
L’obtention de prise en charge de qualité ne peut être instantanée dans les systèmes sanitaires. C’est un travail à abattre continuellement surtout dans les centres d’offre de services en SRAJ. Avec les stratégies mises en place par le gouvernement, on s’aperçoit que ces dernières sont conçues autour des ODD.
Par conséquent, la nécessité d’une bonne prise en charge est un impératif à atteindre. De ce fait, il faut suivre un processus simple et clair pour y arriver. Que ce soit au niveau du personnel sanitaire ou chez les patients, il faut mettre en place des principes fondamentaux, notamment :
- de la transparence: pour connaître un progrès, une certaine honnêteté dans les résultats, peu importe leurs aspects. Une valeur à cultiver, quelle que soit la quantité des ressources disponibles ;
- une participation des patients et des communautés locales dans la conception des services de santé et des soins compte aussi : le lieu de naissance, le milieu où l’on a grandi, où l’on a travaillé et où l’on s’est distrait sont des éléments qui comptent pour une meilleure prise en charge. En effet, mettre l’accent sur les besoins et les valeurs des patients sont les clés pour une bonne prestation sanitaire. Ainsi, la compassion et le respect dans la prise en charge sont de mise ;
- un travail de mesure et de production d’information: le secteur sanitaire est un milieu où les informations connaissent fréquemment du changement. Pour cela, il faut inclure au sein des systèmes informatiques locaux et nationaux du secteur de la santé de nouvelles habitudes.
Enfin, notons que les adolescents et les jeunes constituent une grande partie de la population sur le continent africain. Ils sont l’avenir et pour cette raison, leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive doivent être respectés. En ce sens, les centres d’offre de services en SRAJ doivent proposer des prestations de qualité. Cela doit être une nécessité au nom de tous les motifs susmentionnés, mais aussi pour réduire les cas de VBG, de grossesse en milieu scolaire, de maladies sexuellement transmissibles entre autres.