
Les violences basées sur le genre demeurent depuis des temps immémoriaux et encore plus aujourd’hui, une triste réalité. Ce phénomène mondial, véritable atteinte aux droits fondamentaux de l’être humain, prend d’ailleurs, c’est le cas de le dire, une ampleur drastique. Il sied donc de connaître les voies légales de dénonciation. Surtout dans le contexte pandémique actuel où les situations de confinement ont augmenté le risque de violences au sein des familles. Les victimes, généralement les femmes et les filles, subissent au quotidien des agressions sous forme sexuelle, physique ou psychologique.
Les chiffres en Afrique de l’Ouest plus particulièrement, sont alarmants. 69% des Béninoises par exemple, disent avoir subi au moins une fois dans leur vie des violences. Et ces situations subsistent d’autant plus que le taux d’impunité de ceux qui se rendent coupables de ces crimes demeure criard. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que cet état de fait soit incessamment matière à discussion.

Les voies légales de dénonciation réduisent l’impunité des VBG
Ce dont on parle très peu et qui pourtant n’en est pas moins important est l’existence d’un arsenal de mécanismes juridiques et institutionnels mis en place pour protéger les droits des femmes et des filles. Que ce soit par ignorance, manque d’information ou réticence, nombreuses sont nos sœurs et amies qui continuent cependant de subir en silence ces actes ignominieux. Il convient donc d’étaler au grand jour ces systèmes pour permettre une marche significative vers la répression des VBG au Bénin.
-La loi n°2011-26 du 09 janvier 2012 portant prévention et répression des violences faites aux femmes en République du Bénin à travers ses articles 30 à 37 du Chapitre II, Titre V (Pages 19, 20 et 21)
Elle condamne toute personne se rendant coupable ou complice de violences sexuelles, physiques, psychologiques, économiques ou de toutes pratiques traditionnelles préjudiciables aux femmes. Les amendes varient de 500.000 FCFA à 25.000.000 FCFA et les peines d’emprisonnement de 01 à 10ans.
-La Loi N° 2017-20 portant code du numérique en République du Bénin à travers son Article550 du Chaptire IX, Livre Sixième (Page 216 de ce code)
Cette loi condamne aux travers des alinéas 1,2 et 3 toute forme de Harcèlement par le biais d’une communication électronique. Les amendes varient de 500 000 FCFA à 10 000 000 FCFA et des peines d’emprisonnement allant de 01 mois à 2 ans.
-La loi N° 2006-19 du 17 juillet 2006 portant répression du harcèlement sexuel et protection des victimes en République du Bénin
A travers ses articles 22, 23 et 24 du Chapitre III, cette loi sanctionne tout auteur ou complice de harcèlement en milieu professionnel ou scolaire par abus d’autorité.
L’on ne saurait oublier celle toute récente datant du 20 Octobre, la loi N° 2021-11 portant mesures spéciales de répression des infractions commises à raison du sexe et de protection de la femme en République du Bénin.

Passer à la dénonciation par les voies légales protègent les victimes
Les bases étant posées, si vous êtes victime ou témoin de VBG, n’hésitez pas à exploiter les ressources mises à disposition. En l’occurrence, passer à la dénonciation, se rapprocher des autorités compétentes pour être informé quant au processus ou faire recours aux ONG spécialisées en détection et dénonciation des VBG.